meduz' blog

1.12.05

Déménagement.

J'ai par hasard vu hier soir une publicité de OVH, hébergeur de sites Web : un an de nom de domaine en .be gratuit, accompagné d'un hébergement qui ne semble pas d'une grande rapidité mais largement suffisant pour ce blog.

Ce carnet voit donc ses messages et ses commentaires (je suis trop bon) déménager sur cette nouvelle page.


23 septembre 2008 : dernier déménagement en cours.

28.11.05

Le franglais des cinglés.

J'observe depuis quelques temps (environ un jour, un mois ou un an) parmi les professionnels du Web une lente dérive de la langue française vers l'utilisation et l'adoption de plus en plus courante de mots anglais détournés. Remplacer la dernière expression de la phrase précédente par franglais démontre l'absurdité de la manoeuvre. Les Québecquois comme les Français se battent pour franciser des mots anglais ("frangliser", diront-ils certainement) tels que e-mail, blog ou sardine. Parait qu'il y a même des commissions chargées de définir des néologismes dans une tonne de domaines.

Au menu, avec les sardines, nous prendrons donc un peu de courriel, mot qui doit depuis maintenant quelques années être employé à la place d'e-mail et qui désigne autant le message électronique ("Salut, tu vas bien ? A bientôt.") que l'adresse électronique (franglais@cingles.fr). J'appelle ça du nivellement intellectuel par le bas. Alors qu'on avait à notre disposition deux beaux termes français qui expriment chacun leur petite chose, on se retrouve maintenant dans la même situation que les anglophones avec un seul mot, moche, qui incite fortement à la confusion :
- T'as eu mon courriel ?
- Oui, j'ai ton adresse électronique, merci.
- Ha non, je veux dire : t'as eu mon courriel ?
- Heu... machin@truc.net, non ? Ha, attends. Ha, ouais, ouais. En fait, tu veux savoir si j'ai bien reçu ton courriel , c'est ça ?
- Ouais.
- Ouais, j'ai bien reçu ton message électronique.
- C'est cool, les courriels.
- Parle franglais, s'il te plait : on dit coolriel.

Génial.

A ce sujet, vous avez un blogue ? Moi, j'ai bien un weblog, ou un blog, ou un petit journal, ou un carnet, ou un bloc-notes, ou un journal Web. Vous savez, tous ces termes corrects, anglais ou français, qu'on peut employer pour désigner le contenant de ce que vous lisez. Et bien, ils sont totalement faux ! C'est "eux" qui l'ont décidé (voir "blog" dedans) : les mots français sont incorrects ; "termes non retenus", qu'ils disent, pour raisons stupides (par exemple, bloc-notes désigne à la fois l'éditeur de texte du système d'exploitation Microsoft Windows et les petits ordinateurs portables appelés en anglais notebook). Et encore, on a échappé à "bloc" ! Qu'ils aillent se pendre, avec leurs cerveaux "boggués".

Vive l'incohérence. Ca fait des lustres que des mots anglais sont employés en français, que des mots français sont employés en anglais et qu'il existe de nombreux croisements (ou cross-overs, si ça vous tente) linguistiques, le tout très correctement et intelligemment employés. Ces imbéciles pourraient au moins pousser le concept et le vice jusqu'au bout, en remplaçant des mots comme cow-boy par "garçon de vaches", ou vâcher. Bon, oui, ça existe déjà, mais c'était pour l'exemple. Un briefing devient un, euh... dossier ? Un spam deviendra probablement bientôt un pourriel. Cruelle destin.

7.11.05

A Flying Keyboard.

- T'es où ?
- Repos, l'alim' de mon PC a grillé.

Et ça fait du bien, même une seule semaine, lorsque le cycle du sommeil se rétablit et qu'on va cette fois-ci enfin le maintenir, fermement décidé ; quand la pile de linge à repasser ne dépasse plus les soixante centimètres ; quand l'envie d'atteindre ses buts revient soudainement, circonstances aidant, ou pas.

J'en ai profité pour relire deux séries complètes de bandes dessinées japonaises : I''s de Masakazu Katsura et Love Hina de Ken Akamatsu. La redécouverte m'a fascinée et j'ai vécu ces deux histoires vraiment autrement que la première fois, un an auparavant. Un autre point de vue, une autre opinion sur les oeuvres et sur les événements narrés. Mon état d'esprit actuel est sans aucun doute lié à cette autre vision. Tant mieux, j'ai pris énormément de plaisir à tout engloutir. Un beau mot, engloutir, surtout pour les 3000 pages de I''s en une nuit...

8.10.05

[pic. 003] Petit jardin.

De passage chez mes grands-parents, hier en fin d'après-midi, je fus agréablement surpris par l'étendue des couleurs de leur petit jardin. C'est agréable et vivant, on croirait être au printemps.

Mauve

Blanche

Orange

6.9.05

[pic. 002] Blanche.

Ca y est, je suis enfin parvenu à faire une photo correcte en mode macro. Elle est belle et blanche, ça doit être une rose. J'aime le matin : il fait frais et l'air n'est pas encore trop lourd ni encrassé.

Blanche
Hier, 08h10, Wangenies, rue Paulin Débauche.

12.8.05

Le spectateur du milieu.

Après-midi en ville. Temps au beau fixe.

J'entame la rue de la Montagne, piétonnière et commerçante. Les gens déambulent. A peine vingt secondes de marche et une fine pluie se met à tomber. Un peu d'eau certes acide et pollué, mais juste "un peu d'eau". Soudain, le temps se fige. Je ne m'arrête pas de marcher, mais mon cerveau vrille totalement sur l'incompréhension de la situation. Est-ce réel ? Devant moi, derrière aussi, la plupart des gens rentrent tous dans les magasins ou s'abritent dans les recoins où ne tombent pas la pluie. Damn chiotte ! Qu'est-ce que c'est que ces dizaines de loques ? Certains poussent même des petits cris, beaucoup courent carrément !

Apocalypse, famine, attentat : il pleut ! Je continue de marcher, stupéfait.

La pluie tombe alors avec une grande force. Rapidement, les derniers rares marcheurs se mettent aussi à l'abri. Je suis seul à continuer sous le déluge. Double stupéfaction ! De leur abri anti oxyde de dihydrogène, ils sont des dizaines à me regarder. Qui est ce dernier inconscient sous la pluie ? Quelle bête de foire ! J'hallucine totalement !

Je m'écarte de la rue de la Montagne, sa traversée ne constituant qu'une portion de mon trajet. Ailleurs, partout pareil : tous sous les abribus ou les porches des habitations. Certains dans leur voiture, immobile. Ha ! Miracle ! Une dame sous un parapluie, et une autre avec son petit garçon.

Cinq heures après, je me demande toujours comment une telle masse de personnes peut craindre la moindre goutte de pluie. Ils se sont tous rués en masse vers l'intérieur. Incroyable ! C'est à la limite du coup monté ou du bluff. Spectateur d'une scène totalement incompréhensible, je suis devenu acteur de sa deuxième phase : un fou au milieu de la pluie. Peur d'abîmer leur "beaux vêtements mis spécialement pour aller se montrer dans la rue principale de cette ville miteuse" ? Simple bétise ? Bande de nouilles ? Peu importe, j'en reste sans voix.

7.8.05

J'ai pas envie.

Aujourd'hui, dimanche. Pas envie.

Pas envie de pas dormir, pas envie d'avoir faim, pas envie de coder, pas envie de jouer, pas envie de lire, pas envie de devoir pisser, pas envie d'écrire sur ce blog inutile mais ça, je le fais quand même, l'inutilité ne pouvant mieux accueillir une telle illustration de sa nature que par cet écrit (aussi) stupide (que moi).

Comblons l'absence d'intérêt en communiquant un changement d'une importance capitale à la survie de ce blog : la modification de ses messages afin qu'il soit conforme aux règles de ponctuation de la langue française appliquée à la dactylographie.

Et comme ma générosité n'a d'égal que mon génie, c'est avec une joie toute particulière et mon cul sur la commode (© copyright Buta' 2004-2005) que je vous informe que blog est le diminutif de weblog, qui provient de la contraction des mots web et log (toile et note).

En un message inutile, vous vous dîtes "mais il en sait des choses" et que je suis un gars cool et instruit alors qu'en fait, vous avez tort, et donc moi raison. Et au final, comme j'ai raison, je suis quand même un bon bougre. Tout c'qu'il faut pas écrire comme connerie pour être crédible...

19.6.05

Trou !

Hop, déclic, tilt ! Et surtout pic car, hargneusement, un moustique vient de m'empaller la moitié du coude gauche, réveillant la réaction la plus primaire qui sommeille dans les tréfonds de l'organisme de l'internaute lambda : mettre à jour son blog, afin de toujours mieux faire perdre du temps à la poignée d'âmes errantes qui y auront atterri...

Après le trou dans le bras, le trou dans le fromage...

J'aime pas le fromage : ça pue mes pieds ; à l'exception du gruyère, sauf qu'il a des trous. C'est con, un trou : vide et inutile, il prend la place du gruyère pour que j'en mange moins. Tiens, c'est même méchant, pour l'occasion, un trou.

Aux alentours de la mi-avril, je me suis rendu compte qu'il était devenu impossible d'en trouver un bloc (de gruyère, pas de trous) en magasin. Damn chiotte ! Quoi ? Ouais, on vend du gruyère, je sais, mais atta, oh p'tain ! Je disais donc, bla bla bla gruyère, mais seulement sous l'appellation emmenthal. Et c'est là toute ma solide nostalgie du fromage troué qui se voit perforée... un peu par ma faute, puisque je n'ai entretenu le culte du gruyère ces derniers-temps, pas même en grignotant un gramme de trou. Bref, que dalle ; rien du trou (hum !).

Question biscornue du jour : pourquoi emmenthal, et pas gruyère ? Et que les fondus (ha ha !) de gastronomie m'interpellent si je me trompe.

La raison est simple: si ce n'est pas appelé "gruyère", c'est parce que c'est pas du gruyère, mais de l'emmenthal. Le consommateur a été trahi pendant des années. Le gruyère est une catégorie de fromages qui englobe aujourd'hui l'emmenthal, le comté, le jura et le beaufort, tous issus du district suisse de Gruyère, canton de Fribourg dont le chef-lieu se trouve à quatre kilomètres d'une petite ville appelée Gruyère, elle-même située à moins de dix bornes d'un lac qui s'appelle Gruyère, nom prêté depuis 1762 en territoire francophone, par l'Académie Française, au fromage suisse également fabriqué en Bretagne. Une région de percés (glops !), suffit de voir ce qu'ils me font écrire... Ils vivent gruyère, pensent gruyère, mangent gruyère et prient gruyère !

Finalement, la question qu'il aurait logiquement fallu se poser dix ans auparavant, "pourquoi gruyère, et pas emmenthal ?", aurait permis à un jeune garçon d'au moins connaître le nom correct du seul fromage qu'il aime...

Et pour encore plus de culture fromagère, Gruyère et La Maison du Gruyère vantent les bienfaits culinaires du cultissime bloc de trous, tout comme le SIGF (Syndicat International du Gruyère Français).

12.5.05

[pic. 001] Miaouw !

Hier, ma fiancée a vu sa fièvre acheteuse la contraindre à acquérir un appareil photo numérique. L'occasion, d'une part, d'enfin m'essayer à cet art difficile et délicat et de figer le temps et, d'autre part, de débuter mes [pic. xxx] Photo. Sans plus tarder et sans transition (sinon, ça va faire trop professionnel et vous allez encore vous sentir amoindri devant tant d'excellence), voici le premier cliché : le chat, baptisé Kisa par ma fiancée et pompeusement surnommé Brout par votre serviteur.

Kisa
Kisa, sur la valise au-dessus de l'étagère.

27.4.05

Rêve d'un subconscient.

Dans la nuit de dimanche à lundi, j'ai rêvé que je rêvais.

Dans une école, un camarade de classe me nargue et je m'enfuis pour ne pas qu'il me rattrape. Du premier étage, je rejoins la sortie du bâtiment par le grand escalier qui mène au rez-de-chaussée. Un très grand hall, très beau. La porte s'ouvre sur une cour de gravier. Droit devant, la grille qui donne sur la rue. A gauche, un mur d'environ 4 mètres dans lequel ont été ouvertes quelques brèches. Je m'engouffre dans l'une d'elle et, rêve et irréalisme obligent, atterris sur une petite plage. L'infini océan s'étend devant moi, agité. Quelques terrasses en cascade garnissent le sable.

Un essuie étendu sur le côté. Je m'y installe et m'assoupis. Je me mets à rêver que je suis téléporté sur un petit îlot baignant à environ 200 mètres de la plage. Derrière moi apparaît soudainement le camarade de classe qui me pourchassait. Il a triplé de taille et se remet à ma poursuite. Mon but: rejoindre la terre ferme, celle-là même où Morphée m'a abandonné. J'ai l'avantage dans l'eau mais pas sur les fines bandes de terre qui parsèment le chemin et défilent sous mes jambes galopantes. J'atteins mon but, mais il est toujours à mes trousses. Sur les terrasses, je dois choisir entre plusieurs directions pour aller retraverser une brèche et m'échapper définitivement. Comme dans un jeu vidéo, un seul passage me libérera. Voilà que je me trompe, et me voilà retéléporté à la case départ avec cet énorme monstre toujours autant déterminé à m'en faire voir.

Rêver un rêve est peu commun. Rêver qu'on rêve un rêve cyclique l'est encore moins.

Enfin, je choisis la bonne issue. Une vague d'une grande violence s'empare de mon poursuivant. Une si grande violence que je m'éveille. Je suis étendu sur un essuie, j'ai rêvé. Je me lève, traverse la brèche et franchis la cour pour rejoindre la rue.

Fin du rêve.

Cette nuit est une formidable expérience. Je concevais auparavant un rêve inclus dans un autre; mais que ce rêve (cyclique, de surcroît) inclus dans l'autre se termine sans clore le rêve principal, je n'y aurais jamais songé.