meduz' blog

27.2.05

Le hasard des rencontres.

Jeudi soir, le professeur nous libère plus tôt. Il est 20h35 et je me dirige vers l'arrêt de bus. Censé passé à 20h45, il finira par ne pas passer du tout. Je me dirige donc vers un autre arrêt où le bus emmène habituellement les voyageurs à 20h53. Même résultat. Un véhicule finira quand même par arriver à 21h13.

Les gens, malgré le froid, ne s'impatientaient pas de trop. Personnellement, j'ai l'habitude de l'irrégularité des lignes. Dans l'attente, je me mets à converser avec deux jeunes étudiants et, coup de bol, un des deux est comme moi un grand amateur de Counter-Strike, un jeu online sur pc.

Dans le bus, nous continuons notre discussion quand un homme se tourne vers nous et nous demande "vous faites pas des sites Internet ?". Autre coup de bol : je fais des sites web, justement. Je prends donc note du numéro de téléphone de cet artiste-peintre que je n'hésiterai pas à contacter d'ici quelques jours.

Le hasard des rencontres est parfois agréable. Mais ce n'est pas toujours le cas. Le lendemain, par exemple, alors que ma fiancée et moi revenions de l'hypermarché du coin, nous croisâmes un individu à qui je dis naturellement "bonsoir", comme à la plupart des personnes que je croise le soir.

Il se retourne et me dit sur un ton nerveux, à moitié saoûl: "qu'est-ce que tu me veux, toi ?". Réponse on ne peut plus calme et agréable de l'intéressé (ou plutôt, de l'inintéressé que je suis, devrais-je dire): "rien, je vous dit juste bonsoir, simplement". Aussi sec, la bouche du bonhomme sort un merveilleux "pourquoi tu me parles ? j'te connais ?". Et il se rapproche de quelques pas. Toujours aussi détendu: "pas du tout ; je vous dis juste bonsoir; c'est de la politesse".

Ma fiancée et moi reprenons notre route, décidés à ignorer cette ordure... qui, elle, n'était pas décidée à nous ignorer puisqu'il se rapprochait à grand pas, hurlant très lamentablement "saloperie ! ferme ta gueule ! viens ici, tu vas voir !". Je dis donc à ma copine en état de nervosité avancée "te retourne pas et ignore, on continue". Le bonhomme se rapproche, mais je sens dans mon dos qu'il est encore loin et dis une nouvelle fois "on continue, t'inquiète pas". L'ivrogne finit par faire demi-tour. Heureusement pour lui car, vu son état, je me serais fait un plaisir d'amputer la Terre d'un de ses parasites.

Le hasard des rencontres est aussi dangereux. D'ailleurs, vu la proportion d'andouilles de ce type qui traînent dès le crépuscule, on aurait vite tendance à s'équiper d'objets nécessaires à ce genre de festivités.